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Comment choisir un statut pour son entreprise ?

Dimension du projet et protection du patrimoine, comment choisir le bon statut juridique de l'entreprise ?

Le premier critère pour choisir le bon statut juridique de l'entreprise est le nombre de personnes contribuant au projet de création d'entreprise. Si vous êtes seul, vous avez cinq choix possibles : l'auto-entreprise (EA), l'entreprise individuelle (EI), la responsabilité limitée à propriétaire unique (EIRL), la société à responsabilité limitée à une personne (EURL), la société par actions unipersonnelle simplifiée (SASU). Dans le cadre d'une EURL ou d'une SASU, il sera possible de faire venir d'autres partenaires à une date ultérieure sans transformation de l'entreprise.

Si vous souhaitez vous associer à d'autres pour la création de l'entreprise, vous devez opter pour une structure sociétale. Ici aussi, plusieurs choix s'offrent à vous, notamment : société à responsabilité limitée (SARL), société par actions simplifiées (SAS), société anonyme (SA), société en nom collectif (SNC), société libérale (SEL).

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Le le deuxième critère est l'ampleur du projet. Les projets nécessitant des investissements importants sont généralement envisagés au sein de sociétés de capitaux telles que la société par actions simplifiée (SAS) ou la société anonyme (SA). Dans ce cas, le SAS est particulièrement adapté, car il permet la création de différentes catégories d'actions (actions à double droit de vote, actions à dividende prioritaire, etc.), et de prévoir dans les statuts une clause d'approbation, une clause d'exclusion ou une clause d'inaliénabilité.

Le troisième critère est la protection des actifs privés. Si vous avez un actif privé, certains statuts juridiques vous permettent de le mettre à l'abri en cas d'échec de votre activité professionnelle (dettes de l'entreprise). Il s'agit de l'EIRL et de l'EA avec option pour l'EIRL, dans le cadre d'une structure auto-nommée. Vous pouvez également opter pour une forme sociétale dans laquelle la responsabilité est limitée au montant des contributions : SARL ou EURL, SAS ou SASU, SA... Le statut de SNC est au contraire un statut à exclure dans ce cas, car, dans une telle structure, les partenaires sont responsables indéfiniment et solidairement des dettes sociales.

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Quels sont les critères sociaux et fiscaux à prendre en compte ?

Le régime social du dirigeant est également un critère à prendre en compte lors du choix du statut juridique de l'entreprise. Selon ce statut, le dirigeant peut être assimilé en tant que salarié (cas d'administrateur d'une SA, d'une SAS, d'une SASU ou du dirigeant non associé, minoritaire ou égal d'une SARL) ou non salarié (dirigeant majoritaire d'une SARL/EURL, chef d'entreprise d'une entreprise individuelle, d'une EIRL ou de tous les associés d'une SNC). Les salariés assimilés bénéficient d'une meilleure protection sociale que les travailleurs indépendants en termes de remboursement des soins et de la retraite, mais leur coût est également plus élevé pour l'entreprise. Cet écart de protection est de plus en plus réduit grâce à la possibilité, pour non-salariés, de souscrire à des contrats d'entreprises privées déductibles des bénéfices de l'entreprise (contrats Madelin par exemple) et couvrant une multitude de risques (mutuelles d'assurance, retraite, etc.).

En outre, chaque statut juridique possède son propre régime fiscal de base. Il existe deux manières d'imposer les bénéfices. Une partie des structures est donc soumise à l'impôt sur le revenu : l'EURL lorsque son partenaire est une personne physique, l'IE, l'EIRL, la SNC. L'autre partie des structures est soumise à l'impôt sur les entreprises : l'EURL lorsque le partenaire est une personne morale, la SARL, la SAS, la SASU, la SA. Le choix d'un statut juridique impliquant l'impôt sur le revenu est particulièrement intéressant dans le cas où l'entreprise bénéficie d'une exonération (dans le cas d'un établissement situé dans une zone franche urbaine, par exemple).

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Auteur : Sandra Gres